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Jean-Marie Piemme / Raven Ruëll

C’est au croisement de son désir d’écrire une partition monologue pour la jeune actrice Berdine Nusselder et de son exploration attentive de l’écriture de Shakespeare, que Jean-Marie Piemme, figure  tutélaire de la scène belge, a écrit King Lear 2.0.

Dans ce récit épique des temps modernes, Piemme a ainsi imaginé que la fille du bouffon du roi Lear, partie réussir sa carrière de chanteuse à l’étranger, revient dans son pays natal abandonné à la guerre civile à la suite de la mort de Lear, pour y chercher son père, le père – bouffon, à la fois si proche du pouvoir et si maltraité, et dont elle n’a plus de nouvelles.

Par sa mise en scène, King Lear 2.0 cherche ainsi à déplacer les regards pour mieux voir le visage chaotique du monde d’aujourd’hui, et incite à la critique par la libération de l’imagination de chacun. Le théâtre devient un  lieu d’expérimentation de vies, qui résout dans l’imaginaire ce que l’on ne réussit pas toujours dans le réel.

Avec Berdine Nusselder
Texte Jean-Marie Piemme
Mise en scène Raven Ruëll

Scénographie Giovanni Vanhoenacker

 

Critique : 

Chaotique c’est bien le mot concernant cette version2.0 du Roi Lear !

Il est à noter que je partage avec vous un avis, forcément subjectif et qu’il ne tient qu’à ma sensibilité.

Partageons donc : je suis sortie épuisée après 1h20 de déclamations tonitruantes, de cris aigus à en perdre l’ouïe au coeur d’un spectacle violent tant visuellement qu’auditivement. Le personnage, seule en scène, déverse sa hargne quant au despotisme, à l’absurdité humaine, à l’égoïsme, au refus de la parternité et ce accompagné de danses hystériques et provocantes, d’un massacre, simulé, d’un animal rempant, du tag avec du, faux,sang d’un slogan revendicateur, … De cette saturation scénique, je porte néanmoins mon attention sur de beaux jeu de lumières qui ne rendent pas le spectacle plus supportable mais soutiennent le parti pris d’un auteur pour le moins engagé et révolté !

Sophie Janin

 

 

 

 

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