Voici le dernier jour.
Disons le directement, ce n’est pas la meilleure journée des Francofolies. Triste sentiments que plus les jours passaient moins je trouvais de quoi m’enthousiasmer, plus le souffle se faisait court.
Et pourtant, de grands noms étaient présents.
Je ne sais pas pourquoi…Une question métaphysique sûrement…Je ne devais pas être en phase avec l’ambiance Franco du dernier jour.
Du coup, j’ai plus survolé les concerts. Me lassant vite, râlant que ce n’était pas assez remuant. Trouvant tantôt le son mauvais, tantôt le chanteur peu sûr. Bref, j’étais chiante comme pas deux.
On m’a dit qu’il fallait toujours trouver du bon dans tout et tout le monde mais parfois cela relève du miracle. En musique, je me dis que cela est assez faisable.
(Un dernier jour de musique que je n’ai écouté que d’une oreille.)
Premier concert pour moi de la journée. Claire Denamur. Elle revient aux Francos avec un nouvel album country et folk. C’est en plein soleil sur la scène Proximus qu’elle dévoile cet album avec une voix très très basse…et parfois avec quelques fausses notes. Elle a la classe, c’est indéniable. Mais ce n’est pas avec la classe qu’on retient un public. Malheureusement, je ne suis pas conquise par la musique qui respire les grandes étendues américaines.
Roscoe n’aura pas plus de grâce à mes yeux.
(Est-ce moi ? Est-ce vraiment la musique ? Est-ce vraiment la prestation?)
Je trouve que tout cela est bien mou du genoux.
Il y a aussi les têtes d’affiches, Catherine Ringer et Emily Loizeau qui pourtant étaient pleines de promesses pour moi. L’une pour son côté déjanté l’autre pour sa voix sublime et ses compostions musicales qui ont toujours le don de me faire voyager.
Ces deux artistes terminent le festival. Mon amie et moi décidons de faire moitié moitié.
La première moitié est pour moi. Direction le Dôme pour Emily.
Elle fait un grand honneur au festival en venant présenter en exclusivité son prochain album. Présenter un album, ça ne fait de mal à personne. Toutefois, il y a plusieurs façon de présenter.
Et, pas de bol, Emily a choisi la mauvaise manière.( A mon grand désespoir.) Ce n’est pas contre elle car même l’artiste qui remporte tous mes suffrages ne pourrait me passionner ainsi.
Emily, simple, belle, nous explique donc chaque chanson, nous en racontant la naissance, le pourquoi du comment.
Et c’est lent. Une chanson, 5 minutes d’explications…et je suppose que le reste du concert aurait continué ainsi. Bien dommage.
Car je suis persuadée que j’aurais adhéré totalement à son album si elle y avait mis une autre forme.
Sur une moitié de concert, le retard et la parlote, deux chansons, c’est bien peu.
Alors, Catherine Ringer. Bondé, la scène est prise d’assaut. On se retrouve sur les sommets à regarder l’écran qui diffuse le concert se déroulant à quelques pas de nous.
Seule. Tristement seule après la disparition de son compagnon Fred Chichin.
C’est avec son album Ring’n roll, qu’elle a déjà défendu sur le Ring’n roll Tour qu’elle nous arrive aux Francos.
Tout est là pour plaire. Le son, sa voix, sa présence…
Mais non…nous ne tiendrons même pas la fin du concert.
Alors, doit-on retenir exclusivement les déceptions de ce jour ?
Bien sûre que non.
Au milieu de tout cela. Oldelaf est venu pour foutre un coup de boost et faire qu’au final, juste pour ce moment avec eux, cette journée valait la peine.
On ne présente plus Oldelaf. « Le café » « Nathalie »…je ne compte pas les gens qui aiment ce groupe, apprécient leurs textes piquants, leurs musiques entraînantes. Une première fois aux Francos rondement bien menée.
Plus qu’un concert, c’est un véritable spectacle que Monsieur D et ses amis musiciens nous offrent.
L’humour est dans le texte, dans le geste. Le Dôme est aussi chargé en monde qu’en bonne humeur.
Il ne faut pas trois accords pour que le public tape des mains. En même temps, quand le public est conquis d’avance.
Ce n’est pas joué pourtant, c’est surtout le talent de ces messieurs qui fait que chaque instant est un pur moment de joie et de « Bonne ambiaaaaance ».
Je reste assise pour des raisons personnelles (une grosse fainéante que je suis) mais je suis emballée.
En résumé, un dimanche en demi-teinte.Une fin qui aurait pu être plus brillante mais qui ne m’empêche pas d’avoir apprécié de bout en bout le festival.
A l’année prochaine. Presse ou pas, j’y serai.
Elodie Kmpenaer