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Sans conteste, ce dimanche est la meilleure des journées.
Mon moral qui se retape sûrement.
Et sans conteste, c’est les toulousains du groupe Zebda (Zibdah en arabe, beurre en français) qui récolte mes honneurs, mes fleurs et mes clameurs.
Ce ‘vieux ‘ groupe met d’emblée l’ambiance et ouvre magnifiquement ce troisième jour de festival. Qu’on connaisse ou non les paroles, peu importe, la complicité et la force sur scène sont communicatives et le public suit la bonne humeur des beurs toulousains avec plaisir. Et
il fait chaud,  si chaud qu’on en viendrait à tomber la chemise d’ailleurs. La journée est excellente.
Si excellente que mon amie et moi abandonnons nos Hoegaarden Rosée pour quelques cocktails.

Niveau scène, on se contentera de Titan et d’Univers.
Aller et retour.
Avant Zebda, j’entraîne mon amie vers Univers pour écouter un peu du célèbre Buena Vista Social Club. Un incontournable, ne serait-ce que pour dire « je les ai vu, je les ai entendu ». Ca vaut largement le coup de se plonger quelques instants dans l’univers chaleureux de ce groupe mythique.

Buena, Zebda, Brigitte à Univers maintenant. Brigitte ca ne vaut pas une place de concert. Trop lisses, trop parfaites. Les ayant déjà vues à l’AB, je suis déçue d’assister exactement au même spectacle. Les mêmes robes, les mêmes danses, les mêmes remarques, bien rôdé tout ça. Brigitte, ca cartonne sur CD mais en concert, moi ca me laisse de glace. Pas une petite bévue pour rendre le concert unique. Mais bon…en contre partie, on fait connaissance avec deux chouettes bonhommes.
Hélas, nous abandonnons les Brigitte et nos bonhommes pour nous diriger vers Titan pour Gogol Bordello.
Gogol, on peut comprendre.
Bordello aussi.
10 musiciens menés par un moustachu nommé Eugène Hütz qui envoie du gros son. C’est un grand n’importe quoi qui fait plaisir à voir et à entendre.
Gogol passe Ayo arrive.

Elle, c’est de la fraîcheur à l’état pur. Rayonnante dans sa robe blanche. On se balance un peu et on profite de sa superbe voix. Ayo jongle avec la simplicité de ses airs et la profondeur de ses paroles. Mélange agréable. Le public se balance et déguste.
Dimanche sous le sceau des « concerts inachevés ». On ne voit pas la fin d’Ayo pour arriver pile poil au concert de Ben l’Oncle Soul.
Déjà vu mais mon amie et moi, on ne s’en lasse pas. De la soul des années soixante, à la française, trois beaux jeunes hommes habillés façon « petit écolier de Lu’.  Ca groove, ca swingue, ca fait plaisir. Un peu comme Jali, Ben à une banane Chiquita de part en part du visage.
Pas le temps de le terminer encore une fois.
Je pars à la recherche de mon amie qui a succombé à l’appel des sirènes ethnico-éco-babacool.

En même temps, entre la tresse en macramé et en perles de bois, entre le pull tissé main avec de la laine d’alpaga élevé en haute montagne au sommet du Machu Picchu et entre les bijoux faits en tranches de bananes et en fèves de cacao, il y a de quoi faire.

Sa jolie tresse se termine à temps pour notre dernier concert, celui de Stephen Marley.

En bonne ignare musicale que je suis, j’ai bien du mal à me rendre compte que notre fort sympathique et rondouillard Stephen reprend beaucoup de titres de papa. Rien de fort dérangeant pour moi. Pour mon amie un peu plus connaisseuse, cet hommage est trop envahissant. A trop chanter papa, on ne se chante pas assez.
Le concert reste chouette pour celui qui se contente de reggaetiser son corps et de se laisser couler dans l’ambiance.

Dernier concert.

Je suis au bout du rouleau. Le festival et les à cotés qui m’ont épuisée.

Pour cette cuvée 2012, je trouve que Couleur Café tient pas mal de promesses. La ligne de conduite générale est suivie. Niveau organisation, rien de particulier. Je n’ai pas eu à me plaindre. Si vraiment je devais chercher la petite bête, ce qui a manqué à ce festival c’est bien un bracelet d’entrée.

Pour le côté souvenir.
Même si la feuille avec code barre à scanner reste une excellente idée. Ne serait-ce que pour ceux qui perdent leurs places. Facilement ré imprimable.

Avec plaisir j’ai couvert ces trois jours et suis satisfaite de chaque concert. Celui qui te donne des frissons, celui qui te plait et que tu découvres, celui que tu attendais, celui ‘à l’arrache’.

Belle édition pour ma part.

Elodie Kempenaer

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