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Rencontre avec SAMI BOUAJILA

AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DAMOUR DE MONS

Sami Bouajila a su s’imposer dans le monde du cinéma. Avec plus de 30 films à son actif, cet acteur multi-facettes a commencé à se faire un nom grâce au film « Drôles de Félix » d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau en 2000 dans lequel il a le rôle d’un séropositif. Il recevra le prix du meilleur acteur au Festival du Film Romantique de Cabourg. Sa notoriété explose lorsqu’il joue dans « Indigènes » un film de Rachid Bouchareb en 2006, pour lequel il reçoit le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes. En 2008, Sami Bouajila décroche le César du meilleur second rôle masculin dans «  Les Témoins d’André Téchiné ». En 2011, il incarne le rôle d’Omar Raddad dans le film « Omar m’a tué » inspiré d’une grosse affaire judiciaire dans les années 90.


Sami Bouajila s’est livré avec bonne humeur et humour à nos questions…


Pourquoi avez-vous choisi de participer au Festival International du Film d’Amour de Mons?

« Simplement parce que cela fait plusieurs années que l’on me sollicite et au bout d’un moment lorsque l’on a, au bout du téléphone des gens qui débordent d’humanité, c’est difficile de dire non. J’ai expliqué que j’étais à Paris à ce moment là et que je prolongerais et viendrais vous voir. »


C’est la première fois que vous venez en Belgique ?

« Non ce n’est pas la première fois, on y travaille souvent. Tout le cinéma français y vient régulièrement. »


Ou allez vous généralement en Belgique ?

« En général les lieux de tournage se déroulent sur Bruxelles ou Liège. On tourne dans des lieux adaptés en raison du décor et de l’infrastructure. Mon premier film en tant qu’acteur, je l’ai tourné en partie à Bruges et c’était une histoire d’amour.

En Belgique vous avez un cinéma très pointu avec des artistes phares. Quand on constitue les équipes de film, on a beaucoup de techniciens belges. Ils sont formidables, ce sont des gens qui vous portent et sont très doux. C’est un bonheur et un plaisir d’être avec vous, les Belges.»


Pour vous la Belgique est synonyme de quoi?

« Mise à part le cinéma? (Rires) Mise à part la bonhomie, les fêtes…Je trouve que c’est vraiment un chouette pays. Je pourrais habiter à Bruxelles sans problème. C’est générationnel et j’adore çà !


Que pensez-vous du thème du Festival?

« Un thème sur l’amour ce n’est que porteur, c’est inépuisable et sans fin. Même un film politique, une chronique sociale ne sont pas sans amour. On est traversé et taraudé par l’amour.


Etant donné que l’on se trouve au Festival International du Film d’Amour, que représente l’amour pour vous ? Bonheur, Souffrance ?

« Ça représente les deux souvent. L’amour est essentiel, l’amour est primordial. Je ne vais vous dire que des représentations communes, je n’ai pas de définition… L’amour fait partie de nos vies. »


On parle souvent de passion dans l’amour, qu’en pensez-vous?

« Je suis quelqu’un de passionnel et il n’y a rien en demie-mesure. L’amour en fait parti! (Rires)


Question un peu indiscrète… Etes vous amoureux ?

« Ma femme est dans le coin ! ( Rires) Si vous voulez, je l’appelle et on en discute car ça risque d’être mal barré! (Rires) Je ne peux pas vous répondre complètement…


Vous avez joué dans plus de 30 films, souvent avec des sujets forts, cela à un sens pour vous ?

« Oui cela à un sens car 20 ans après, je vois que cela constitue mon parcours. Avec le recul, c’est plus facile pour moi d’en parler. C’est le cinéma d’auteur qui a répondu présent aux gens d’origines diverses en tout les cas dans le cinéma français. C’était une place tout à fait essentielle pour nous. Après, je suis acteur avant d’être un phénomène social. On essaie de se détacher de son rôle. »


Le cinéma d’auteur c’est votre cinéma?

« Encore une fois, c’est le cinéma qui s’est présenté à moi. C’est certainement pas le cinéma grand public, il y a 20 ans, qui s’est venu vers moi. Mais après, avec le temps, comme les générations avancent et les mentalités évoluent, on arrive à passer d’un registre à un autre. »


Quels sont vos futurs projets ?

« Je termine l’écriture d’un film en espérant passer à la réalisation. Après, je reprendrai les tournages, la comédie et le reste. »


Dernière question… Une question belge! Vous êtes plutôt frites ou pralines ?

« Frites! (Rires) Vous parlez de pralines aux fruits ou à l’alcool? Avec alcool je veux bien! »


Un grand merci pour cette interview Sami …

« C’était trop court, c’est tout ? » (Rires)



Stellina Huvenne et Nathanaëlle Bouquegneau

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