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© Pierre Grobois
© Pierre Grobois

Mathieu Bauer nous en fait la brillante démonstration, en musique et en extraits du livre « Please Kill Me » (de Legs Mc Neil et Gillian Mc Cain). Avant le détournement commercial-britannique, le mouvement punk était surtout américain, bruyant et drogué. De ses origines avec Iggy Pop and the Stooges  à sa mort, avec l’épingle à nourrice et la crête, l’histoire du punk est revécue et partagée, sans nostalgie, à travers ses principaux acteurs – Ramones, Sex Pistols,… – dans un spectacle où les comédiens démontrent leur qualités artistiques tant dans la comédie, le chant ou la danse.
Envoutant, ce spectacle permet au néophyte (entendez : le jeune) de comprendre comment le mouvement est né, comment il a grandi et comment il a été vécu. Violence, désillusions, nihilisme, avec le son au maximum. Les vrais fans auront peut-être un gout de trop peu.

Du romantisme au Rap, en passant par le Punk

Après le romantisme de sa précédente pièce, « Tristan et… », Mathieu Bauer nous confie son sentiment sur le Punk, sa vision de la chose. Pour lui, il y a une certaine continuité entre les deux pièces : « Vivre comme avant je ne peux pas, vivre comme maintenant, je ne sais pas », résume-t-il en citant « Le Bonheur », de Medvedkine. Le Pourquoi de la pièce étant évident, c’est le comment qu’il a dû travailler. Et quoi de mieux qu’une mise en scène déjantée en musique pour présenter ce courant !
Matthias Girbig, l’un des comédiens centraux, ajoute que le punk vit toujours, dans une autre dimension, via le Rap et le Hip Hop en général : moins dadaïste que le punk, le message récurant est le même. Trop jeune pour écouter du Punk – quoi qu’il se souvienne avoir écouté les Sex Pistols quand il avait 10 ans – il apprécie particulièrement mêler son métier de comédien avec sa passion de la musique, et ça se ressent. Le plaisir pris par les comédiens se transmet facilement au public.
Mathieu Bauer avoue aimer travailler à Bruxelles, on espère qu’il reviendra bientôt partager son œuvre car elle vaut plus que la peine d’être vue.

A voir au Théâtre 140 jusqu’au 27 janvier.

Julien Fontignies

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