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Quand il est question d’art, quelles sont les premières oeuvres qui nous viennent à l’esprit ? Une peinture, une sculpture, de l’architecture ? Une chose est sûre, nous voyons grand. Et si, pour une fois, nous portions notre attention à un tout autre niveau, à une tout autre échelle… L’expérience est tentante n’est-ce pas ? Alors, curieux et curieuses de tout âge, ouvrez l’oeil ! Nous vous emmenons à la rencontre d’une découverte de taille.

Heureusement pour vous, notre police d’écriture gardera sa dimension habituelle !

© Jeremie Piasecki

Le premier des 18 artistes dont nous pouvons admirer le travail est : SLINKACHU. Si chacune de ses créations lui demande plusieurs heures de conception et réalisation, une fois photographiée elle est abandonnée au pied du building ou au coin de la rue où elle a pris la pose. Une volonté dans son art Urbain de rappeler à quel point un individu peut se sentir petit au coeur d’une grande ville.

SAMSOFY, quant à lui, jongle avec la matière et la perception pour créer son univers. Entre jeux d’enfants et jeux de mots, il nous propose (à l’aide de figurines bien connues) des représentations tantôt humoristiques, tantôt révélatrices de notre quotidien.

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Mettons sous les projecteurs : VINCENT BAL et son travail obscur. N’y voyez là rien d’inquiétant, il s’agit (pas si simplement) de sa capacité à immortaliser l’éphémérité offerte par un rayon de lumière. Ainsi, dans son « ombrologie », il nous apprend que ce ne sont pas des monstres qui se cachent dans les coins sombres mais un univers de créativité sans limites. L’invitation à l’y rejoindre nous est même lancée.

© Jeremie Piasecki

Aussi méticuleux qu’impressionnant, NICOLAS GUERIN nous donnera ensuite l’envie de rentrer dans le moule pour nous transformer en poupées (de cire ou de son, n’en déplaise à France Gall) pour vivre dans l’une de ses reproductions. Une vie de château, dans un autre temps, il y a de quoi rêver.

Et nous mettre l’eau à la bouche aussi, avec MINI DI CLAUDIA et ses cuisines miniatures mais aussi avec le duo franco-japonais : AKIKO IDA et PIERRE JAVELLE. Si la première réduit nos portions de fruits et légumes, les deux autres font exploser notre taux de glycémie. Évidemment nombreux.ses sont celles et ceux qui voudront rallier les « Minimiams », votre chroniqueuse pour sa part ne restera pas sur sa faim et serait bien heureuse de se préparer un thé dans l’ambiance cottage de Claudia.

© Jeremie Piasecki

Pour DERRICK LIN, le travail de bureau n’est parce que l’on croit. Là où tout un chacun ne verrait sous ces documents qu’une montagne de paperasse, il y décèle une infinité de possibilités et, avec elle, une évasion salvatrice.

© Jeremie Piasecki

Quand vient le tour de GASPARD MITZ et de ses mises en scène teintées d’humour, nous changeons de point de vue et redécouvrons nos chefs d’oeuvres favoris sous un oeil nouveau. Peut-être faudra-t-il le plisser et user de concentration ensuite car ANA SOFIA se prête, elle aussi, à la réinterprétation. Mais à la micro-peinture pour sa part, quand elle ne réalise pas ses superbes origami floraux.

© Jeremie Piasecki

Savez-vous ce que l’on obtient lorsque l’on croise un ébéniste et un décorateur d’intérieur ? « Un artiste-cabaniste  » , comme se définit lui-même DAVID MANSOT. En matériaux recyclés et qu’elles soient phares, huttes de pêcheurs ou cabanons, chacune de ses réalisations devient un abri. Celui de l’histoire qui pourrait s’y dérouler mais surtout celui de l’imaginaire de son créateur. A contrario, ce sont les travers de notre société qui vont inspirer SIMON LAVEUVE dans l’élaboration de ses « refuges post-apocalyptiques ». Un travail gigantesque aux détails infimes qui semble vouloir nous dire que nous devrons un jour composer et bâtir, comme faire se peut, avec les restes de nos abus actuels.

© Jeremie Piasecki
© Jeremie Piasecki

Leurs approches sont plus légères et nous invitent à entrer dans leurs petits papiers… Voici d’abord HANNAH LEVESQUE et ses « maquettes d’émotions ». Une terrasse après un repas que l’on imagine entre amis ou en famille, ou bien une chambre vide où restent les traces d’un petit déjeuner au lit ? Elle laisse à chacun y voir ce qu’il veut mais tous y verront sa maîtrise dans l’utilisation du découpage, pliage et assemblage. Talent dont NAYAN et VENUS sont également pourvus. Par le biais de leur projet « THE PAPER ARK » , ils témoignent de la fragilité de notre faune mais tout autant de sa richesse en reproduisant animaux de toutes sortes, n’ayant en commun que la finesse de leurs reproductions miniature.

© Jeremie Piasecki

Nous approchons doucement de la fin mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Il nous faudra des loupes pour admirer le travail des trois prochaines artistes. D’abord celui de LISA SWERLING qui met en boîte et en hommage différents héros : les fictif.ve.s (comme Truman, dans The Truman Show), les réel.le.s (comme Greta Thunberg) ou encore celles et ceux qui se battent chaque jour (comme vous et moi).

S’inspirant, elle aussi, de son quotidien, KIU MINI ART reproduit à la gouache et à l’aquarelle tout ce qui lui apporte bien-être et douceur… Le tout dans les moindres détails et au millimètre près, ses oeuvres faisant rarement plus de 3 cm de diamètre.

© Jeremie Piasecki

Pour LUCIA DOLGOPOLOVA, il n’est pas question de pinceau. Son art, c’est avec un micro-crochet qu’elle lui donne vie et dans de minuscules fioles qu’elle le conserve. Évidemment, on la comprend, on ne voudrait pas qu’un si petit flamand rose s’échappe, on ne le retrouverait jamais !

Les deux derniers artistes de l’exposition partagent deux grandes qualités : la minutie et la patience. D’un côté, JASENKO DORDEVIC fait du crayon une oeuvre, non plus l’instrument de celle-ci. De l’autre MARIE COHYDON fait tenir des paysages, et la vie qui pourrait s’y trouver, dans des espaces à peine plus grands que des bouchons. S’ils souhaitaient mettre le talent en bouteille, tous deux y parviendraient mine de rien et haut la main.

© Jeremie Piasecki

Vous l’aurez compris, l’exposition n’a de minuscule que la taille des oeuvres qu’elle contient. C’est un arrêt parfait à faire lors de votre prochaine visite sur la Grand Place de notre belle Bruxelles. De quoi vous assurer une heure de chaleur, de découvertes et d’amusement avant ou après votre balade annuelle au marché de Noël, par exemple ! Les plus observateurs d’entre vous pourraient trouver les 5 oeuvres (sans signalétique) qui se cachent dans les coins et recoins du musée. Vos bourlingueurs ont relevé le défi mais n’en ont retrouvé que 4 (bien que la dernière saute aux yeux), pourrez-vous faire mieux ?

On vous fait confiance pour ça et pour la première étape (à savoir prendre vos tickets), vous trouverez toutes les infos juste .

Bonne visite !

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