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Vous le connaissez, ou vous vous y apprêtez, sous le nom de RAINCODE. Compositeur – interprète, son premier album « Poisoned Cure » sortait en 2019. Il nous présentait son dernier EP « Rise » en juin dernier et son clip « Friendly Hurt », il y a quelques semaines seulement. Si, comme pour nous, une simple écoute ne suffit pas. S’il vous faut aussi connaitre l’âme qui se dévoile un peu plus à chaque morceaux, ne cherchez plus : voici Chris Bauler !

Comment as-tu commencé ?

« La musique j’ai commencé il y a longtemps… Sur un synthétiseur Casio qui trainait dans le grenier. Je chipotais et à force j’ai fini par composer, par écrire. Quelques années plus tard, 10 ans même, j’ai réalisé que je créais de la musique quand un ami m’a fait remarquer qu’il fallait que je fasse quelque chose de tous ces morceaux. C’était fin 2015, début 2016. J’ai rencontré un label pour m’aider à produire un album et j’ai découvert plein de gens : les frères Chainis, Loris Tils (le plus grand bassiste du monde même s’il ne s’en rend pas compte). L’EP est sorti en 2017 et après la sortie de l’album en 2019, j’ai tout de suite voulu attaquer le deuxième mais le COVID a tout mis à l’arrêt. Là, j’ai ressorti un petit EP par pure impatience. J’ai aussi recontacté Samuel Rafalowicz qui avait déjà fait la batterie sur « Poisoned Cure » et il m’a même proposé de produire avec moi ce second album. D’abord j’ai eu peur mais après des ré-arrangements et des discussions c’était tellement génial que j’ai ressorti un EP. Oui, encore… Parce que j’avais le sentiment d’avoir trouvé la direction dans laquelle je voulais aller.

Pourquoi RAINCODE ?

« À la base, pour rien. En fait, tout au début on avait voulu essayer quelque chose avec Nicolas Derue mais c’était deux ou trois concerts sans plus. On avait fait un brainstorming et c’est lui qui avait trouvé Raincode. Quand je l’ai vu, j’ai su que c’était ça, c’était sûr. Je ne me suis pas posé de questions. Avec le recul finalement, ce projet tourne autour d’une certaine mélancolie. De cet état d’esprit tout-à-fait particulier que l’on peut avoir quand il pleut. C’est avec cet état d’esprit que je composais : un temps un peu maussade, un humour un peu maussade. Des années plus tard, j’ai appelé Nicolas pour avoir son accord de relancer ça en reprenant ce nom là. »

Qu’est-ce qui t’inspire quand tu composes? Tu viens un peu d’y répondre mais est-ce que tu peux préciser?

« C’est difficile à expliquer parce que ça se fait jamais de la même manière mais toujours dans le même état d’esprit. C’est drôle, le déclencheur est toujours similaire. C’est un début de compréhension de quelque chose. Par exemple, « Friendly Hurt », c’est le deuil d’une relation mais pas d’une relation de couple. L’inspiration est venue quand j’ai un peu compris le fonctionnement de ce bordel. C’est une phrase qui me vient, à chaque fois en anglais, et qui résume tout. Ce ne sera pas toujours le titre ou le refrain mais c’est une phrase qui va débloquer toutes les autres. »

Et en parlant de l’anglais. Tu écris et composes en anglais directement ou tu traduis tes idées après?

« Je le fais en anglais tout de suite. Les premiers morceaux n’étaient certainement pas parfaits. Je serais même curieux d’en relire certain pour y voir les erreurs. Mais je me suis rendu compte que je mettais moins de filter pour m’exprimer en anglais. En français j’aurais tendance à tourner autour du pot, à faire des métaphores. En anglais, je ne peux pas. Je ne le parle pas assez bien pour ça. Je ne peux dire les choses que simplement. »

Quels sont tes projets pour la suite ?

« Finir le deuxième album. Après ça, le plan c’est de trouver avec qui le présenter en Live. Maintenant, mon projet, ça sera toujours d’écrire de la musique. Je veux finir ce triptyque. Parce que Raincode parle d’un sujet très précis. C’est pas moi, c’est une partie de moi. J’aime que les choses soient cohérentes et au fur à mesure, tout continue de prendre son sens et de se mettre en place naturellement. Pour moi, c’est comme ça que ça fonctionne. Commercialement, on verra. Je vais pas dire que c’est pas important parce que ce n’est pas vrai… Mais ce n’est pas le plus important dans tout ça. »

Les prochaines dates à retenir?

« Ma date maximale pour l’album c’est un an après l’EP. Donc je dirais mi-juillet 2023. »

Tu as sorti un clip aussi dernièrement, on sait que c’est toi qui fais presque tout, là aussi?

« C’est soit je le fais moi et je fais tout moi-même, soit je le fais avec quelqu’un mais alors je laisse la personne y mettre ça touche personnelle. C’est vraiment un principe créatif pour moi. Dans des projets aussi personnels, si on fait tout, tout seul et tout le temps, on se perd, c’est sûr. « 

Ton plus grand rêve?

« Je rêve vraiment d’un super concert, des musicos super-compétents derrière moi. Je serais là, en costard, juste pour chanter. Dans une salle correcte (par le nombre de personnes). Ma seule véritable ambition c’est ça. Un concert qui déchire. Pouvoir partager un vrai moment avec les gens. Le vrai sens de ce projet, de Raincode, c’est ça. C’est pouvoir le vivre, le sentir mais sans le jouer. C’est le bonheur de ma vie d’être sur scène, le problème qui se pose c’est ce qu’il faut faire pour y parvenir. ça va à l’encontre de tout ce en quoi je crois. Le partage m’épanouit, pas la vente. Quand tu dois vendre un truc, tu dois être capable de dire la valeur que ça a et moi, j’en suis incapable. J’aimerais que ça soit populaire sans être commercial.

Dernière question, la conclusion de toutes les interviews, vous définir, toi et Raincode, en un mot ?

« Un mot c’est pas beaucoup… Passion! »

C’est là que se conclut ce moment [EN CATIMINI], on vous laisse en compagnie de son clip. Le reste de la découverte n’appartient qu’à vous.

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