Dernier jour oui, mais pas n’importe lequel, celui des groupes originaux ! Et pour ouvrir le bal, nous accueillons KING’S RAGE. Si le public arrive doucement, ça n’empêche pas le groupe quaregnonais de se donner à 100%. Le soleil chauffe le parc mais sur scène, on le ressent, c’est la passion qui transpire.
Place ensuite à d’autres rois, ceux du gag ! S’ils se sont auto-proclamés, on ne peut nier que les membres de CORBILLARD ont autant d’humour que de choses à dire ! Incisif et engagé, comme on l’aime, ils nous offrent du Punk Garage à en réveiller les morts ! D’anciens morceaux à ceux de leur nouvel album, cette bande de pote s’éclatent quand ils jouent, même leur ingé-son les rejoints, et les festivaliers en redemandent !
S’il fait toujours bon vivre au Park Rock, quand SKAPILSBURGER monte sur scène avec leurs dégaines incroyables, on sait déjà que ce qui va suivre va être délirant ! Une multitude d’instruments, des compositions funk, des reprises qu’on chante en coeur et une énergie débordante, il n’en faut pas plus pour que le public s’emballe et les suive dans leurs chorégraphies.
THOMAS FRANK HOPPER prend la suite et tous se rapprochent tant pour profiter de ce moment que pour découvrir que le Rock ne connait pas de limite. Aussi créatif dans ses textes qu’avec ses instruments, il s’offre même une prothèse plus douce avec une balade. Il nous laisse avec de vibrantes notes de blues dans les oreilles et de nouveaux rythmes dans le coeur.
En provenance directe d’Alsace, KNUCKLE HEAD débarque avec ce qu’ils ont baptisé du Dark Country. Ils ne sont que deux mais leur complicité est telle qu’ils en envoyaient comme 5 ! L’alliance de leur jeu de scène et de leur son atypique ont conquis chaque festivalier présent, tant et bien qu’ils étaient nombreux à se presser au stand merchandising pour s’acheter et faire dédicacer leurs deux vinyles.
Cheveux au vent, SUN vient éblouir Baudour. Si de prime abord, sa voix est douce, nous découvrons bientôt l’étendue époustouflante de ses capacités vocales. C’est à ce moment-là que nous prenons vraiment conscience de ce que signifie « Brutal Pop », l’intitulé de son album. Entre reprises complètement réarrangées à son propre style et compositions saisissantes, son identité musicale est aussi innovante qu’enivrante.
L’air se rafraîchit, mais la température monte encore devant la scène et c’est NO ONE IS INNOCENT qui plaide coupable. S’ils annoncent directement la couleur, leurs titres dénoncent tout ce qui empoisonne la société depuis 30 ans déjà. Venus en masse, les fans se soulèvent avec eux dans un seul mouvement. Ils se scindent, s’affrontent pour enfin mieux se réunir et acclamer ceux qui sont tant musiciens que militants pour la liberté d’expression.
En tête d’affiche, la casquette haute et fière ELMER FOOD BEAT viennent clôturer cette 19ème édition de la meilleure des façons… En foutant un bordel colossal ! De retour avec leur nouvel album « Le Bruit des Potes », c’est plus de quatre générations qui les attendaient avec impatience. Ils se déchainent et le Park Rock aussi. S’ils nous disent être tristes de ne pas pouvoir venir jouer plus souvent en Belgique, leur public semblerait pourtant prêt à les suivre jusqu’au bout de la terre ou tout du moins, pour cette fois, jusqu’au bout de la nuit.
C’est ici que se conclut le Park Rock Festival 2024, on remercie plus que chaleureusement l’organisation et tous les bénévoles pour leur accueil toujours aussi chaleureux. Entre franche camaraderie, humour et bienveillance, vous vous distinguez de tous les autres en ne perdant rien de votre essence. On vous souhaite un bon démontage et par la suite, une bonne dose de repos.