0 00 7 min 1 an 1848

Cette fin de mois de juillet marquait le retour du Dinant Jazz Festival pour sa 21ème édition… 

Loin de s’être reposée sur ses lauriers après un vingtième anniversaire en grande pompe, l’organisation emmenée par Jean-Claude Laloux, avait une nouvelle fois, concocté un programme de grande qualité. 3 journées de concerts, du vendredi 28 au dimanche 30 juillet, dans le Jardin Saint-Norbert de l’Abbaye de Leffe et un concert d’ouverture le mercredi 26 dans la petite église Saint-Georges de Leffe située en bord de Meuse…

Que soit la Lumière et la Lumière fut…

Lors de cette soirée d’ouverture « Churchify », un concert intimiste sous forme de «Jazz Experience» aux élans métaphysiques, nous présentait la Genèse catholique dans sa plus ancienne version. Celle-ci, contée avec talent par Jacques Mercier, notre Mr Dictionnaire, allait résonner à notre esprit et viendrait sublimer les reprises Jazzy de Stephane Mercier au saxophone et de Philip de Cock à l’orgue.

Le Dinant Jazz Festival pouvait, officiellement, commencer! 

Dès le vendredi, nous nous sommes retrouvés dans le jardin de l’Abbaye de Leffe pour cette 1ère soirée qui reprenait à l’affiche 2 concerts… Le premier fut une collaboration entre Stephane Mercier au sax, Darren Beckett à la batterie, Nicolas Thys à la basse, Jason Rebello au piano et de Maxime Blésin à la guitare… 

Le second faisait place à une carte blanche de l’harmoniciste suisse Grégoire Maret… Le « parrain » de coeur de cette édition avait choisi, pour l’occasion, d’inviter l’une des plus belles voix de la Soul actuelle Frank McComb. Accompagné de son piano, il enflamma le public du Dinant Jazz Festival soutenu à la batterie par Greg Hutchinson et par Richard Bona, bassiste de génie à la 5 cordes et à la voix qui, pour un « moment suspendu » empli de magie, s’accorda à merveille à son instrument. Le show se conclura par une reprise magistrale et énergique de « Superstition»  de Stevie Wonder qui fit danser le public venu en nombre lors de cette première soirée. 

Une fois le concert terminé, preuve que les « Dieux du Jazz » allaient être avec nous tout au long de ce week-end, les grosses pluies annoncées pouvaient enfin se déchainer et nous libérer de leurs courroux pour le reste des festivités! 

Kenny Barron en patron des lieux…

Retour le lendemain pour l’un des évènements majeur de cette édition où Mr Kenny Barron, en trio, allait à son tour prendre les commandes du Jardin de L’Abbaye de Leffe pour nous offrir un concert exceptionnel. L’artiste qui vient de fêter ces 80ans est l’un des piliers du Jazz contemporain. Et que dire de ces musiciens, Kiyoshi Kitagawa à la contrebasse et Jonathan Blake aux percussions qui déchaina baguettes et balais avec une souplesse et une rapidité déconcertante… 

Le prestation impériale du trio fut précédée par le concert  « Harp vs Harp » du colombien Edmar Castaneda qui du son de ses cordes pincées rythma le début de soirée d’une cadence Latina sous la houlette du souffle de Gregoire Maret et du piano de Christian Sands… 

Le préambule de cette soirée fut, quant à lui, orchestré par le Quartet de Fabrice Alleman, Mimi Verderame, Jean-Louis Rassinfosse et Nicola Andreoli… 

Une Messe Gospel pour tradition…

La journée du Dimanche débuta d’une manière plus intimiste, mais au combien adaptée au lieu d’exception qu’est le Parc Saint-Norbert de Leffe… Célébrée par les frères Prémontrés de L’Abbaye et emmenée musicalement par Anna Winkin et sa chorale « Bloom for Love » , une messe gospel était organisée au profit de l’ASBLHôpi-Clown, une association luttant, chaque jour, afin de rendre le sourire aux enfants hospitalisés par le biais d’activités ludiques et clownesques.

Cette messe était, aussi, l’occasion d’accueillir Lizz Wright, qui accompagnera de sa voix Rhythm’n’Blues la chorale et les concerts de cette dernière soirée du Dinant Jazz Festival. La contralto américaine nous a séduit par son timbre et une sensibilité presque divine.

Pour débuter la dernière ligne droite, Le Dinant Jazz Orchestra proposa un concert mêlant compositions originales et répertoires classiques sous la tutelle de la guitare de Maxime Blésin.

Le parrainage de Grégoire Maret était pour l’artiste, l’occasion de présenter son concert hommage au grand compositeur et chef d’orchestre italien Ennio Morricone disparu en 2020. L’harmoniciste reprendra les succès tels que: Le bon, la brute et le truandPour une poignée de Dollars Les incorruptibles ou Il était une fois l’Amérique avec le partenariat de Lizz Wright qui viendrait, aussi, prêter sa voix lors ce bel hommage…

Chris Potter dans la ville du Saxophone…

Si Dinant est connue et reconnue comme étant la ville du saxophone, de part son créateur Adolphe Sax… Quel meilleur moyen de terminer cette 21ème édition que de le faire avec les sonorités de cet instrument mythique du Jazz! Chris Potter réalisa une prestation transcendante et sans temps mort, accompagné de Eric Harland aux drums et James Francies au piano, faisant résonner son saxophone ténor pendant près de 2h afin de remercier les « Dieux du Jazz » pour une météo presque clémente et de les convier, déjà, pour la prochaine édition…

Nous vous proposerons, lors d’un prochain article, un interview du Président Jean-Claude Laloux afin de recueillir ses impressions sur cette belle édition 2023 et tenter de glaner quelques infos sur la suite du programme du Dinant Jazz Festival

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *