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Nous l’avons découvert l’an dernier aux Nuits Solidaires et vous le retrouverez à Ronquières ce samedi 06 août. Des textes fins, des mélodies aussi variées que les émotions qu’il transmet à son public et une présence sur scène captivante. Nous n’avons pas résisté à la tentation de lui poser quelques questions à sa sortie de scène. Humble et chaleureux, laissez nous vous présenter Noé Preszow!

© Jérémie Piasecki

Pour commencer, bravo parce que je ne connaissais pas du tout mais ça été une découverte folle. J’ai été époustouflée, une véritable claque!

  • Et bien merci, ça fait plaisir.

La première question qui m’est venue pendant le concert c’est : est-ce que tu chantes parce que tu as des choses à dire ou est-ce que tu as des choses à dire parce que tu chantes?

  • Je ne sais si c’est une question de message mais y a quelque chose qui bouillonne à l’intérieur de moi. C’est le besoin de le dire, même de le hurler parfois, qui me pousse à chanter. C’est le sentiment d’avoir, de percevoir, quelque chose de moi et du monde mais aussi du monde et de moi. Après, la forme, la mélodie et la rythmique c’est vraiment important pour moi. C’est d’ailleurs pour ça que j’aime la scène, j’aime que ça évolue, qu’on se surprenne, qu’on fasse durer des morceaux pendant 10 minutes là il en fait 4 normalement. La forme est pour moi aussi importante que le choix des mots.

Justement, parlons de la composition tant de la mélodie que du texte, à quel moment tu te dis « J’ai envie d’écrire là-dessus ». On sent que tu as des textes qui sont assez personnels, d’autres qui vont aborder la société et ce qui s’y passe. À quel moment vient le déclic?

  • Je ne me pose jamais vraiment la question. Depuis toujours, je me pose plein de questions mais jamais sur le fait d’écrire. Depuis l’enfance c’est comme ça et maintenant que je chante, je le ressens encore plus. Je sais qu’il y a des gens qui ont des listes de sujets, moi je fonctionne pas du tout comme ça. Je prends ma guitare ou je me mets au piano et puis les choses viennent. Je sais que pour la chanson « Exile », y a eu plein de trucs notamment une réflexion avec mon frère autour de la question de la migration et des cyber-cafés. On a eu ce flash et c’est parti de là. Pour « Le monde à l’envers », c’était en revenant de manif pour rendre hommage à deux amis. Là. justement, j’ai coécrit avec mon frère. « J’entends d’ici », c’était un besoin de respirer. « À nous », j’avais besoin de repartir à zéro dans ma vie et de jeter presque toutes mes chansons. Ça vient toujours d’un excès, d’une émotion.

Et dans tes influences musicales? Quels sont les artistes qui ont pu t’inspirer?

  • J’écoute plein de choses, c’est difficile à dire. Enfant c’était Barbara, Ferrer, Brel, Anne Sylvestre, … C’est un mélange d’intimité et de regard sur le monde. C’est vraiment les deux qui se confrontent et se complètent. Il y a aussi des années où j’écoutais du rock mais je dirais vraiment que Dylan, Léonard Cohen et Barbara sont des références. Il faut qu’il y ait un rapport intense à la langue. 

Si je te demandais quel était ton plus grand rêve, ou plus précisément ta scène de rêve?

  • Je peux te répondre en disant que plus la scène est grande, plus il y a du monde,  plus je prends mon pied. Ça me crée parfois des doutes parce que j’aime que mes albums soient intimes et bricolés mais que sur scène ça soit beaucoup plus rock. Jusqu’à présent, c’est ça qui m’intéresse comme retour. Quand je tends un peu l’oreille, la plupart des gens me disent qu’ils sont venus parce qu’ils aimaient le disque mais que c’était encore mieux sur scène. Il y a cette énergie que j’aime qui laisse une place tant à la précision qu’à l’improvisation. J’aime les grandes scènes mais je prends le temps de regarder chaque personne. Je me rends compte qu’il y a ces gens qui chantent avec moi et pas seulement les titres qui passent en radio. 

Notre dernière question est toujours là même et on sait que ce n’est pas la plus simple : si tu devais te décrire en un seul mot?

  • Libre. Quelque chose comme ça en tout cas.

Une réponse qui est venue si vite qu’elle ne pouvait être qu’honnête et ressentie. C’est ainsi que s’achève cette interview et nous tenons une fois de plus à remercier Noé Preszow et l’organisation des Solidarités d’avoir pris un peu de temps pour contenter nos curiosités. 

© Jérémie Piasecki

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