Après le vide culturel que nous a laissé l’année 2020: plus de 40 000 festivaliers, 23 concerts, 2 jours et le tout sans masques ou virus d’aucunes sortes. Vous y croyez? Le Ronquières Festival s’est lancé un pari sans pareil et l’a relevé haut la main. Et ce, avant même d’avoir commencé. Les places du samedi? Sold Out. Les pass deux jours? Envolés. Les incertains n’ont pu compter que sur le dimanche pour venir se déhancher du coté du plan incliné.
De Babôrd à Tribôrd, la programmation n’a eu cesse de nous faire balancer. En alternance, sans interruptions et d’une scène à l’autre, nos bourlinguages musicaux ont commencé avec CALUMNY. Alors que le soleil chauffait doucement le coeur des premiers festivaliers, le duo de DJs est arrivé plein de fraicheur avec des notes d’électro-pop. Des airs qui ont permis à l’ambiance de monter et d’accueillir, après eux, DAVID NUMWAMI et sa musique. Dans un style qui lui est propre, il mêle tout en équilibre émotions et ressentis.
Pour poursuivre le bal, CHARLES, accompagnée d’un sourire plein d’éclat, semblait aussi ravie que nous d’être là. Elle a fait vibrer la foule avec un savant mélange de mélancolie et de gaieté. Et parce qu’à Ronquières, on prouve que l’amour de la musique n’est pas une question générationnelle, quelle joie après le set d’une étoile montante de la pop de retrouver une légende du rock alternatif belge, SHARKO. Depuis plus de 20 ans, il s’amuse avec son public et entraine la foule avec la même fougue que si c’était son premier concert.
Plus tard, par contre, c’est la foule qui à pu entrainer Mathieu Malzieu avec elle. DIONYSOS était sur scène et leur chanteur c’est offert une petite traversée. Non, non, pas en bateau. Mais passant de main en main, il s’est laissé porter par ses fans jusqu’à la régie. N’en déplaise à la sécurité qui a vite compris qu’on arrête pas une vague aussi facilement que ça.
Restant dans le flow, on rejoint ICO et leur flot de fans venus en nombre reprendre les paroles de leurs titres qui nous laissent sans voix.
Le temps de reprendre notre respiration et nous retrouvons POMME qui ramène poésie et douceur avec ses textes pleins de sens. Un moment suspendu où chacun à pu se laisser aller et profiter de la bulle qu’elle a su se créer.
Mais c’était le calme avant la tempête. BLACK BOX REVELATION, est alors venu faire gronder les baffles sur des sons électriques et décoiffant.
Comme si il ne faisait pas assez chaud, dans des tenues de scène et un show exceptionnel, les membres de MANESKIN sont venus enflammer le public et monter la température d’un cran. Comme pris d’une fièvre folle, quelques chanceux ont pu accompagner le groupe sur scène. Assurant une petite migraine à venir aux stewards qui ont bien failli nous faire un malaise.
S’en est suivi un moment L’OR DU COMMUN dans un total changement d’ambiance nous permettant de nous préparer à l’arrivée de l’artiste suivant. Qui? « En voilà une drôle de question » ! ROMEO ELVIS est venu tout « Défoncer », présentant ses nouveaux sons. Un moment entre lui et ses fans comme à la « Maison ».
Cette première journée de festival se terminait ensuite en compagnie de The Magician, qui d’un simple tour, a pris nos dernières forces de la journée tout en donnant l’irrésistible envie de rester encore un peu. Relachant son emprise, campeurs ont rejoint leurs tentes, navetteurs et festivaliers d’un jour sont remontés dans leur voiture. Vos bourlingueurs ont quant à eux posés leur sac à dos pour une bonne nuit de sommeil bien méritée.
Et le dimanche? C’est par ici que ça se passe!
Texte : Aline Vander Osieren, Lionel Broché,
Photos : Jeremie Piasecki.