Le jeune artiste bordelais Jérôme Amandi à sorti son premier album, « Run » en 2014 sous le nom de Talisco et était de passage sur la Scène Babord du Ronquières Festival et c’était l’occasion pour nous de lui poser quelques questions…
Bonjour, Dis nous un peu qui est Talisco?
« Bonjour. Alors voilà, Talisco c’est moi, Jérôme Amandi. Je suis né à Bordeaux et ça fait quelques années que je vis à Paris. J’ai toujours fais de la musique mais plus en dilettante qu’en pro. J’ai eu la chance de signer dans une maison de disques il y a 3 ans, donc c’est tout récent. Talisco est le nom que j’ai donné à ce projet. J’aime l’idée du projet car ça me donne l’impression de pouvoir naviguer sur des mers musicales inconnues et je pense qu’on s’enferme dans quelque chose quand on parle de pseudo. Par contre, sur scène nous sommes 3, on est un vrai groupe. Le projet est un vrai mélange de plusieurs univers, il n’est pas seulement rock ou électro ou pop. »
Tu es passé de l’inconnu au connu, est ce que tu n’as pas peur de changer?
« J’ai pas la grosse tête et d’ailleurs, je pense que j’ai aucune raison de l’avoir. Les gens me reconnaissent pas dans la rue, les gens connaissent le morceau mais souvent savent même pas qui est derrière. Je me retrouve parfois à faire ma musique en live et je vois des têtes qui se disent « Ah ouais… Ah c’est lui qui fait ça! » ou même parfois qui me disent « Ouais, t’as repris un morceau connu » et je dois répondre que non en fait c’est moi qui l’ai composé et c’est vraiment rigolo. Je suis bien posé sur terre, j’ai pas 20 ans, j’ai bossé pendant plein d’années et je sais à quel point c’est galère, je sais à quel point la musique ça peut se casser la gueule demain ou aujourd’hui. Pour le moment, j’ai une position fort agréable… Je me lève le matin avec pour seule préoccupation de composer mes morceaux, c’est génial mais je reste conscient que demain ça peut s’arrêter. Ce serait terriblement con de considérer que tout est acquis alors que la réalité est toute autre. »
Quels sont tes projets à court terme et à un peu moins court terme?
« J’ai 10 milliards de projets. A partir du moment ou j’ai mis le pied dans la musique, j’ai envie de composer pour d’autres, de continuer à composer pour moi, de composer sous d’autres noms, de faire d’autres choses. Je fais la musique tout seul donc je n’ai pas le soucis de me dire « oula, faut que j’aille en studio », « je sais pas jouer de la guitare donc je dois trouver quelqu’un pour jouer la guitare », je fais ma petite histoire tout seul et je m’éclate à réaliser plein de choses. »
Si tu devais définir le projet Talisco en 3 mots?
« En trois mots… Alors la je vais parler du premier album parce que ce sera pas du tout le même discours sur le deuxième mais sur ce qui existe pour l’instant, Talisco c’est quelque chose de Spontané, Brut et Sans Détours. J’aime pas les longues phrases, je préfère les choses assez directes. »
Quelle est ta scène de rêve, celle où tu te dis, celle là, je dois la faire avant d’arrêter?
« Oula… Je vais te dire, aujourd’hui j’ai même pas la prétention de me dire « faut que je fasse ça avant de crever ». J’ai déjà l’impression d’avoir réalisé des choses où je me dis « c’est génial ».
Je suis un kiffeur et sur chaque scène je me dis « waoo, c’était trop bon! » du coup j’apprécie chaque chose que je vis et je me dis que c’est génial, je peux partir en paix.
A chaque fois que je viens vous voir en Belgique, c’est génial. Vous avez plein de festivals, les gens sont à l’écoute, super motivés, ils ont envie. Et un mot sur le festival de Ronquières, j’ai vu un bâtiment se déplacer (rires), j’étais pas au courant, je l’ai vu se déplacer et faire sa vie, j’ai trouvé complètement fou, je vais le retenir je pense. Et je vais retenir aussi, je sais pas combien de personnes il y avait mais c’était plein, y a plein de gens qui jumpaient et j’ai adoré, vraiment j’ai kiffé! »
Merci. Et rendez-vous au prochain album!
« Avec plaisir, merci à toi. »
… Vous l’aurez compris, Jérôme est quelqu’un de simple qui aime ce qu’il fait et qui mérite vraiment d’être découvert.