Pour le film de Pascal Thomas, « Valentin Valentin » toujours à l’affiche, le Bourlingueur a eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’une des héroïnes du film, Marilou Berry.
En tant que spectatrice, qu’avez-vous pensé du film ?
J’ai été agréablement surprise, car le film a beaucoup changé par rapport au scénario. Pascal Thomas est quelqu’un qui réécrit sans arrêt et ça s’est vu au montage, il a monté son film très intelligemment.
Il y a eu un travail sur le son, le bruitage que j’ai beaucoup aimé. Pascal n’aime pas que ses acteurs parlent fort, il aime qu’on ait un niveau sonore comme dans la vie de tous les jours.
Ce que je trouve réussi, c’est que tous les personnages, qu’on voit peut finalement, ont quand même une arche très complète.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette histoire ?
C’était surtout l’idée de travailler avec Pascal Thomas, j’adore son cinéma, c’est quelqu’un qui fait partie du cinéma français, que ce soit par ces films comme « La Dilettante » ou « Pleure pas la bouche pleine ». Il a fait partie du cinéma des années 80 dans toute sa diversité, toute sa fantaisie. Il sait capter la vie d’une manière très fantasque, ce que je trouve très dur à faire, réussir à amener une vraie réalité dans des choses presque ubuesques.
Comment avez-vous perçu Elodie, votre personnage ?
J’ai aimé ce personnage en retrait, cette fille un peu sombre, c’est la plus femme des 3 et en même temps elle n’est pas complètement adulte, c’est encore une étudiante, elle est entre les 2. J’ai aimé ce personnage qui se donne une certaine prestance qu’elle n’a pas complètement. Elle a également un côté manipulateur car elle s’autorise à avoir des vues sur un autre garçon que son copain.
Comment est Pascal en tant que réalisateur ?
C’est quelqu’un de très libre vis-à-vis de son scénario, c’est donc très agréable et assez rare. Il est plus attaché à faire un bon film. Le scénario est pour lui un support.
Il est très à l’écoute de ses acteurs, il est très soucieux de savoir comment on va. Il va tout faire au mieux pour que nous, acteurs, donnions le meilleur de nous-même. Il est très proche de la caméra, il ne reste pas derrière son combo, il regarde le jeu de scène comme s’il était au théâtre.
Comment s’est passée la collaboration avec Vincent Rottiers ?
Je le connaissais en tant qu’acteur, que je trouve très bon. C’est un acteur de l’instinct, il travaille avec son inconscient, il a quelque chose de très fort, un charisme assez incroyable. Il a souvent joué les petite frappes et quand j’ai vu Vincent, je me suis dit, c’est une révélation. J’espère que ça lui amènera d’autres rôles dans cette veine-là.
Par rapport à vos précédents films, celui-ci a un ton plus dramatique, est-ce une facette qui vous plait ?
Oui c’est agréable de jouer dans divers univers, d’autres ambiances. Ça m’intéresse énormément car il y d’autre émotions à jouer et personnages avec des trames différentes. Je ferai volontiers un thriller.
Vous allez passer dernière la caméra avec Joséphine 2, un challenge ?
Challenge oui, on verra comment cela se passe, on va tourner au mois d’avril et on va tout faire pour que cela se passe bien. Personnellement ça fait longtemps que j’ai envie de réaliser, j’écris des scénarios depuis un moment.
Quand on m’a proposé de réaliser « Joséphine 2 », je me suis dit qu’il n’y avait pas meilleur moyen que de commencer la réalisation avec un personnage qu’on a déjà joué.