0 00 6 min 10 ans 1256

trophéeIl est grand temps pour moi de me prêter au jeu du top des bandes dessinées que j’ai préférée durant l’année 2014. N’étant pas coutumier de l’exercice, vous excuserez peut-être mon manque de strass et paillette, ce n’est tout d’abord pas mon style mais en plus je ne pense pas avoir besoin de clairon pour donner un avis sincère après la lecture de plus de 400 ouvrages durant l’année.

Cette année fut une nouvelle fois riche en découverte, quelques surprises mais de nouveau énormément de flop probablement dû à une sélection éditoriale plus basée sur un public de spécialiste que d’amateur de bande dessinée au sens propre du terme. Une année qui une nouvelle fois a fait la part belle aux intégrales et aux reprises, une communication un peu trop appuyée sur ces dernières ont empêché de nombreux nouveaux auteurs de se faire connaître du grand public. Il est bien dommage d’utiliser des ressources de communication sur des séries ne vivant plus que grâce aux perfusions médiatiques au détriment de jeunes auteurs qui méritaient beaucoup mieux que la promotion que l’on a fait de leurs oeuvres.

Arrêtons de tergiverser et venons en au classement tant attendu, pour garder un peu de suspense, commençons par la fin :

55ème : La Banque de Philippe Guillaume et Pierre Boisserie par Julien Maffre aux éditions Dargaud. Une bande dessinée qui aurait pu être mieux classée si le tome 2 avait été un peu plus cohérent. Qu’à cela ne tienne, c’est une excellente série à mettre sous le sapin pour les fêtes de fin d’année. Une façon intéressante d’acquérir un bagage économique lorsque l’on est littéraire qui permettra à beaucoup de comprendre un peu mieux le système bancaire de ses origines à nos jours et son influence sur la politique internationale.

44ème : Les cosaques d’Hitler de Valérie Lemaire par Olivier Neuray aux éditions Casterman. Cette bande dessinée avec son tome 1 sorti en 2013 avait été mon coup de coeur de l’époque, une superbe histoire bien racontée et très intéressante qui nous conte l’histoire des cosaques durant la seconde guerre mondiale au travers des yeux de Macha dans un premier temps puis de Kolia dans un second. Une histoire bouleversante qui aura le mérite d’avoir éclairé le petit lecteur que je suis sur les raisons de la collaboration nazie des cosaques sous l’occupation.

33ème : Hedge Fund de Sabbah et Roulot par Patrick Hénaff aux éditions du Lombard. Alors là, cette bande dessinée, je l’ai adorée. Aussi surprenant que cela puisse paraître je ne suis pas fan de ce type de dessin mais combiné au scénario, j’ai littéralement plongé dans l’histoire et me suis remémoré de nombreuses soirées d’hiver ou je travaillais comme gestionnaire de fonds en assurance. D’un réalisme rarement égalé en bande dessinée, cette série est vraiment une référence dans le domaine du thriller économique tout en étant sans discussion d’une documentation exemplaire.

22ème : Les impétueuses tribulations d’Achille Talon de Fabcaro par Serge Carrere aux éditions Dargaud. Probablement la meilleure reprise de ces 5 dernières années, rien à dire, l’univers d’Achille Talon est respecté, l’humour est modernisé, le dessin est frais et ne demande qu’à évoluer. Une BD humoristique pour terminer l’année permettra certainement aux culs les plus coincés de passer Noël avec un petit sourire au lèvre tout en permettant à toute une génération de prendre un peu de recul plein de second degré sur leur approche de la société.

11er et non des moindres…. Complainte des Landes perdues « Sill Valt » de Jean Dufaux par Philippe Delaby et Jérémy aux éditions Dargaud. Le choix ne fut pas difficile, ayant vécu les dernières heures de création de cette fameuse planche 33 dont on reparlera durant des années, je ne peux qu’être subjugué par le talent qu’était celui de Philippe Delaby. Un grand homme qui manquera à la bande dessinée et qui pourtant durant des années fut mis de côté par des éditeurs pas capable de voir en lui l’immense artiste qu’il était. Repris par Jeremy, cet album est une pure merveille que tout le monde devrait avoir dans sa bibliothèque, une histoire prenante et un dessin majestueux qui nous font quitter la planète terre durant le temps d’une lecture. Je ne pourrai le dire de vive voix à Philippe mais je sais qu’il est fier la haut de cette oeuvre et de la reprise que Jeremy en a fait pour terminer l’album dans les pas d’un maître que nous n’oublierons jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *