Chronique :
Skylight c’est l’histoire de trois personnages : Kyra, Tom et Edward. Ce dernier est le fils de Tom, Tom qui n’est rien d’autre que l’ex amant de Kyra…
La scène s’ouvre sur l’appartement de cette dernière, qui rentre seule chez elle par une nuit glaciale. Puis, soudain, quelqu’un sonne à la porte… De qui s’agit-il ? Un certain Edward se présente et Kyra saute dans les bras de celui-ci… On apprend alors qu’il s’agit du fils de Tom, l’ex amant de Kyra avec lequel elle a passé six années d’amour fou. Ce passage d’Edward fait repenser Kyra au temps durant lequel ils étaient tous ensemble, telle une famille unie. Après cette première visite déjà déboussolante pour la jeune femme, c’est au tour de Tom lui-même de débarquer et de faire ressurgir le passé sur lequel Kyra croyait avoir définitivement tiré un trait. La femme de Tom étant morte d’un cancer récemment, celui-ci désire faire le point sur l’histoire entre lui et Kyra et comprendre pourquoi celle-ci a précipitamment quitté la vie douillette que Tom lui offrait … L’intrigue principale de la pièce se passe donc dans l’appartement entre Kyra et Tom le temps d’une longue soirée pendant laquelle ceux-ci vont effectuer un retour dans le passé et relire le script de leur histoire commune. Chacun des deux acteurs étant excellent dans son rôle respectif, on entre facilement dans le récit et on devient vite curieux de savoir de quoi a été faite leur histoire d’amour passée. Les dialogues sont incisifs et de nombreux sujets sont abordés, principalement autour de la question des ‘choix de vie’ qu’une personne décide de mener après une séparation amoureuse (au niveau professionnel, résidentiel, amical, …). De très rares fois certains dialoguent sont un peu moins prenants et le rythme de la pièce diminue légèrement… Cependant, les décors (cf : la vraie cuisinière avec les pâtes qui cuisent dans la casserole…) ainsi que les lumières sont très (très) réalistes, ce qui donne véritablement l’impression d’être avec les personnages dans l’appartement. De plus, çà et là de petites touches d’humour très bien placées viennent briser l’ambiance sérieuse qui règne tout au long de la représentation, ce qui ne fait que rehausser la qualité de celle-ci. La pièce se termine pile au moment ou celle-ci pourrait commencer à trop tirer en longueur, ce qui permet au spectateur de ne pas perdre le fil de cet important face à face entre Kyra et Tom.
Sans être la pièce du siècle, Skylight est donc un (très) bon moment de théâtre qui nous plonge dans une histoire tourmentée et captivante. A voir donc.
Simon Dutron
SKYLIGHT
de DAVID HARE, adaptation de Dominique HOLLIER
Mise en scène: Michelangelo Marchese. Avec: Michel Kacenelenbogen, Erika Sainte, Toussaint Colombani.
DU 07/11/12 AU 31/12/12
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Grande Salle – Création – relâche les dimanches et lundis
Durée: 2h25 Entracte comprise
Un soir, Tom sonne à la porte de Kyra et, avec lui, c’est tout le passé qui ressurgit : l’errance dans Londres, la rencontre de Tom, l’amitié avec sa femme Alice et leur petite famille, et leur histoire d’amour à tous les deux, interrompue brutalement par le départ inexpliqué de Kyra. Elle disparaît sans laisser d’adresse, et devient enseignante dans une banlieue défavorisée de Londres. Elle croyait avoir tiré un trait sur cette vie dorée, sans doute trop facile pour être vraiment honnête. C’était sans compter la visite inopinée d’Edward, le fils de Tom en déroute, puis celle de Tom, lui-même.Les retrouvailles sont intenses et l’affrontement incisif mais l’intrigue sentimentale brouille les cartes. Dans un suspense croissant, Kyra et Tom s’imposent un face-à-face tendu avec leur destin…
Ancrée dans l’actualité, « Skylight », couronnée lors de sa création à Londres par l’Olivier Award for Best Play, est un savant mélange d’émotion, d’amour, de virulence politique et d’humour, aussi. Une pièce bouleversante mêlant sentiments intimes et choix collectifs, qui ne laissera personne indifférent.
UNE CRÉATION ET PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC
L’Auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie Cécile Renauld, Paris en accord avec Casarotto Ramsay, Londres.
Assistanat à la mise en scène: Sofia Betz
Scénographie et Costumes: Céline Rappez
Lumière: Laurent Kaye
Photographe: Isabelle De Beir
Régie: Louis-Philippe Duquesne
Stagiaire régie: Jérémy Saive