Comme une planète et ses anneaux, Danakil a concentré toute l’énergie et la bonne humeur du Parc des Sept Heure. En toute non-objectivité bien sûre.
Alors avant et après Danakil, il y a eu des découvertes et une déception.
Dans les découvertes, je note Nicolas Donnay.
Tout jeune autodidacte auteur-compositeur. Lauréat des Franc’off, un concours organisé par le festival pour permettre aux jeunes artistes de s’exprimer. Nicolas m’enchante en quelques notes et surtout grâce à sa voix chaude et grave. (Je ne tortille pas mille ans en musique. Si les premiers accords me plaisent, emballé c’est pesé.) C’est emballé et largement pesé pour Nicolas. A suivre, à réécouter, à faire connaître. Bon j’arrive à la fin donc je me vois dans l’obligation de me rediriger vers la scène Proximus. Là-bas, un peu de salsa, du Hip Hop. Comme un goût d’Orishas. Sauf que ça vient de chez nous.
Cela vaut bien une petite présentation, non ?
Notre Orishas à nous se fait appeler Kaer. Il fut d’abord MC de Starflam et artiste graffiti avec JNC ou encore Grim Team. Il est né en Équateur, a vécu en Colombie mais s’est installé par après en Belgique avec sa famille. Il fournit 3 albums et un disque d’or avec Starflam mais maintenant, il se lance en solo. C’est donc son 1er LP , « Versatil », qu’il nous présente sur scène.
Oh Yeah. En fait, le Hip Hop et le rap c’est ma came. La façon dont résonne le flow espagnol m’emporte. Tout comme Nicolas Donnay, à suivre et écouter. Par contre, le public n’est qu’une poule mouillée. Trois gouttes et tout le monde se carapate.
Nous arrive ensuite AKS.
Et là, vous allez pouvoir mesurer l’ignorance musicale de celle qui pourtant s’est engagé dans la couverture de festivals de musique cet été.
AKS n’est autre que le groupe de cœur de Selah Sue. Ce n’est pas tout, dans notre plat pays, c’est une des références en matière de dubstep. Ah dubstep, je connais, une bonne chose. Et ils font le buzz de 2011 avec « Give It Back ». Selah quand elle n’est pas occupée à faire frisonner les foules revient chanter avec eux. Quand elle n’est pas là, c’est Lola au coffre incroyable qui remue les entrailles. Superbe découverte. Je suis conquise par l’énergie du « boutonniste ». Ce charmant jeune homme qui s’occupe de créer les sons plus électro. Il vit sa musique, c’est un bonheur.
Je sors du concert avec le sourire.
Et oui, point le temps de rester jusqu’à la fin, nous partons alors que Selah Sue (qui chantera au soir sur la scène Pierre Rapsat) a rejoint son groupe pour une reprise punchy d’un de ses titres (ahum, je ne sais plus lequel).
On part parce que mon binôme du festival ne peut rater Danakil.
Fidèle à moi-même, j’arrive en touriste à ce concert. Sachant simplement qu’il s’agit de reggae.
C’est en 2000 que Danakil se crée, en région parisienne, dans un lycée. Cela fait maintenant 11 ans que Danakil enchante. Avec 4 albums à leur actif, ils ont assis une réputation de groupe à textes engagés et à mélodie reggae, qui roots du poney, très musique du monde aussi. Pour ceux qui tendent un peu plus l’oreille que moi, peut être aurez-vous entendu leur reprise du titre de Piaf « Je ne regrette rien ». Qui a été joyeusement massacré par le public d’ailleurs.
Moi, mon petit avis, c’est que je suis amoureuse de la voix du chanteur, qu’il est beau, qu’il rayonne sur scène, que le public est réactif, que cela fait chaud au cœur. Je dis aussi que même si j’aime leurs textes, j’accroche moins aux mélodies. Mes oreilles ou autre chose mais je trouve qu’elles se ressemblent assez. Cela dit, les musiciens sont excellents et plein d’entrain. Mais ça ne tient qu’à moi. Et de toutes les manières, ce qui compte c’est de voir un public ravi, c’est de s’amuser, c’est de bouger.
Danakil, concert réussi. Et les gens en redemandent.
Une première fois aux Franco pour eux, une première fois avec eux pour moi.
J’ai connue pire comme première fois.
Malheureusement.
Cela sera le dernier concert ‘valable’ à mon goût.
C’est sur le concert d’Hollywood Porn Stars que se finira cette journée dans le village.
Déjà sur les rotules, le groupe a finit de m’achever. Curieuse, je m’attendais à un autre son. Le son est saturé, je me crois assister à un concert-garage d’une bande de pote avec des casiers de bières comme siège. Mon jugement est sans appel, je n’ai pas la sensation d’écouter et de voir un concert de pro, un concert travaillé. Je tiens une chanson et demi (le demi me semblant être exactement la même chanson du début) avant de partir.
Heureusement pour mes oreilles, sur le retour, dans les bars en folies, une québécoise du nom de Lisa Leblanc.
A elle seule, elle rattrape la sauce. Textes drôles, pétillante, charmante, souriante et rieuse.
Un petit plaisir de fin que je ne boude pas.
Pour parler foule, elle était encore une fois bien présente. Toujours un franc succès.
Et pour parler temps, le Dieu des Francos est avec nous. Une averse par-ci par-là, histoire de nous rappeler que nous sommes en Belgique puis ça repart. Décidément, c’est une chance de cocu. Cela voudrait-il dire que tous les festivaliers sont cocus ?
Ah j’oubliais. Faudra patienter encore une fois pour lire le compte-rendu de la conférence avec Charlie Winston.
Oui parce que comme je suis une pro, j’ai un matériel de pro, un super dictaphone. Et que du coup, déjà qu’en français c’est chaud patate, imaginez en anglais.
Mais ayez confiance. Je vaincrai…
Elodie Kempenaer