L’affiche du jour à de quoi plaire on dirait,vu le nombre de gens que chaque concert a ramené.
Il y a de quoi effectivement.
Pour les habitués des Francos, il y a Cédric Gervy. Ce chanteur et humoriste fait toujours son petit effet à grand renfort de chansons décalées et pas prises de tête. Pour vous donner un petit avant goût, extrait de sa chanson «la Playstation»: « Il voulait l’appeler John, il aurait du l’appeler Station… ». Amen.
Ensuite, Malibu Stacy. Ce groupe originaire de Visé qui avait commencé avec un son plus punk-pop électrique s’est redirigé ,avec leur dernier album, vers un son plus acoustique. La magie des Francos, enfin je prends le temps d’écouter ce groupe. Un délice en live. L’ambiance est là, une belle alchimie sur scène. J’aime beaucoup le son rock et la voix du chanteur, Dave, me donne des envies de grandes étendues et de road trip. Quelques minutes et une série de photos plus tard, ma curiosité me pousse vers le Dôme Fortis pour aller découvrir Gaëtan Streel. (Plus connu sous son pseudonyme de MrPoulpy) Il a participé à de nombreux projets belges avant de se lancer seul en tant que compositeur. Sans rien connaître de tout ça, j’arrive au Dôme et je suis transportée. Le son envahit entièrement le Dôme. Un son aérien, puissant. Accompagné de 4 musiciens si je ne me trompe pas, chacun donnant de la voix. Le tout est vraiment très agréable. Là où Malibu Stacy fleurait bon le road trip et le soleil avec les potes, Gaëtan Streel nous sert une musique plus spirituelle, allant chercher nos fibres chamaniques.
Retrouvailles avec mon amie, je la ramène illico au concert de Carmen Maria Vega. Ah Carmen…De la bombe déjantée, sexy et guatémaltèque. Elle se fait connaître avec la chanson « La menteuse » issu de son premier album éponyme. Vite casée dans la catégorie « Piaf manouche », elle prend du recul et fait voir sa vraie personnalité théâtrale et allumée du ciboulot avec son second album Du chaos naissent les étoiles. Ça c’est pour le côté « je fais mes recherches ». Après, pour parler tripes, le concert dépote. Elle est sexy-trash, elle tient son rôle et sa prestation est sans faute. Il n’y a pas de temps mort, le souffle ne se fait pas court, elle est taquine (« Bonjour mes petits lapinoux»), énergique et drôle. Un excellent concert. La beauté et le talent sur scène, ça ne peut qu’être bon.
Juste à côté, Jali a déjà débuté.Il suffit de quelques pas pour se retrouver noyé dans une foule compact. Jali rassemble. Il est toujours aussi souriant sur scène. Je ne redirai pas les choses dites pendant le festival Couleur Café. Je dirai simplement que malgré la drache surprise qui a balayé le public, le concert est resté dominé par la bonne humeur et le soleil. Vous voyez, celui qui sort des mille dents de Jali… Patientez, l’interview « tout sourire » viendra.
Bon, entre deux bouchées de notre super Hot-dog, on entend le groupe belge Balimurphy jouer. Je découvre leur son mais je l’imaginais plus pêchu.
De toutes les manières, l’appel du peket se fait sentir. On se prend nos 5 petits shot saveur Sapin, Cactus ou encore Piment d’Espelette et on se pose en attendant le concert de Julien Doré.
Encore une fois, on calcule bien mal notre temps et sous-estimons le succès du concert. On arrive et la foule est encore une fois belle et bien présente. Dans notre petit coin, on peut distinguer la longue chevelure ondulante et blonde de Julien. On ne verra d’ailleurs que ça… Par contre, pas besoin d’être face à la scène pour voir que ce gagnant de la Nouvelle Star a ,lui aussi , un grain dans le cerveau. Une performance pas mollassonne, un peu à côté de la plaque. Nous avons droit aux titres connus « les limites », « Kiss me forever » ou encore mon petit chouchou « First Lady ». Celui qui sort d’un télé-crochet s’en sort magistralement bien.
J’avoue, nous ne restons pas jusqu’à la fin, la soif nous tiraille. Mais nous sommes au poste pour notre dernier concert. Soldout.
(groupe qui porte là bien son nom vu la foule déjà présente encore une fois dès notre arrivée)
Alors alors, Soldout… C’est le duo Charlotte et David, c’est du belge, c’est de l’électro, c’est des machines. Sobre sur scène, juste eux, une lumière tamisée et leurs machines magiques. Il ne suffit pas de grand chose pour faire sortir un son entraînant. Ce genre de musique qui mise souvent sur la répétition me défroisse les muscles. Et les morceaux semblent passer plus vite que certains morceaux plus courts et plus ‘variés » que j’ai pu entendre.
De là où nous sommes, les gens ne sont pas très remuants mais devant, ça balance.
Soldout, ce n’est pas vraiment le contact avec le public mais la musique qu’il nous offre suffit à générer une sorte de cohésion de groupe. Comme si tous étions invités à une soirée électro privée. Nous sommes les privilégiés de cet été. Le duo préparant son nouvel album prend le temps de passer par Spa pour nous faire découvrir en avant première ,quasi, leur nouvelles compositions.
Pour le dernier concert de la journée, je suis encore une fois bien satisfaite.
Je mettrai ma main au feu que les bonnes surprises ne sont pas prêtes de s’arrêter.
Elodie Kempenaer