Œdipe, célèbre fils de Laïos et de Jocaste, roi et reine de Thèbes, qui tua sa mère pour épouser son père. Non excusez-moi, qui tua son père pour épouser sa mère dont il ne savait pas être le fils. En effet, il fut adopté par Polybe et son épouse, roi et reine de Corinthe, après que Jocaste l’eut abandonné pour éviter que son père Laïos, superstitieux, ne le jette par delà la falaise suite à une prédiction de l’oracle lui ayant annoncé que son fils le tuerait. Célèbre complexe freudien qui veut que les petits garçons tuent leur père pour prendre symboliquement leur place auprès de leur mère. Non pas auprès de la mère de leur père mais de leur mère à eux, bref tout ça est très grec !
Si après tout ça vous n’avez pas la migraine c’est que soit vous avez atteint l’illumination Bouddhiste et que plus rien ne vous touche, soit vous avez encore trop d’alcool de la fête de la veille dans le sang.
Mais une chose est sure, si vous voulez tout comprendre de l’histoire de ce pauvre éphèbe d’Oedipe sans vous prendre la tête, il faut absolument que vous vous rendiez de toute urgence au TTO pour y voir Œdipe à la ferme de Claude Semal et Ivan Fox.
Un spectacle tout en bonheur et en rire, une manière originale de présenter ce cours de grec ancien, qui nous replonge dans ce mythe qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Nous sommes là face à une farce absolue grâce à laquelle j’ai pris, sans honte, plaisir à revisiter cette tragédie.
On ne présente plus Claude Semal, ni le TTO d’ailleurs, sur lequel je vous passerai mon couplet usuel du plaisir d’être bien reçu, dans cet ilot de rire et de bonne humeur. Et bien entendu, je me trahirai si je ne faisais pas mention de son barman, son très joli barman.
Claude Semal et Ivan Fox sont deux artistes, deux magiciens qui, durant à peu près une heure de spectacle, nous font rire, sourire, éclater de rire selon les situations burlesques, les jeux grimaçants des tragédiens, ici caricaturés à souhait comme cet oignon qui pleure ou ce poireau qui subit les affres d’une phrase trop vite lancée face à son Oedipe roi.
Cette pièce est un trésor de légèreté et de bonne humeur, et comme dans les habitudes de notre TTO favori, ce n’est pas parce que l’on rit que l’on ne peut pas penser hein !
Du rire, non peut-être !
PDMJ