Le dernier livre de David Servan-Schreiber est une incroyable ode à la vie, à mi-chemin entre bilan de sa vie et mémoire. Cancérologue de renommée mondiale, les thèses de David Servan-Schreiber ne sont plus à prouver et ses précédents livres ont déjà été vendus à des milliers d’exemplaires dans le monde. Sa mort en juillet 2011 a ému l’opinion publique qui s’était attachée précieusement aux conseils anticancer de l’auteur.
Mais qu’est ce qui fait la particularité de monsieur Servan-Schreiber ?
Tout d’abord, le fait que ce soit le cancérologue qui soit atteint d’un glioblastome de stade IV rend ce livre tout à fait intéressant. On sent dans le témoignage de l’auteur qu’il se place à la fois à la place du médecin et à la fois à la place du patient.
Du médecin, il a la science. Il nous explique d’une façon très claire, et détaillée comment agit le cancer sur notre corps, comment le patient peut se battre contre son cancer et comment le cancer peut évoluer, être vaincu ou au contraire récidiver. Du patient, il a les émotions. En effet, c’est sans pudeur que David Servan-Schreiber se livre dans ce qui sera son dernier témoignage. Il nous décrit ses états d’esprit, ses craintes, ses questions car oui, le docteur a aussi des questions mais également son raisonnement sur la mort. Le contraste médecin/patient donne au livre une double dimension, une vue à la fois intérieur et extérieur de la maladie.
Ensuite, David Servan-Schreiber a la capacité, et cela bien qu’il soit médecin, à remettre en cause la médecine traditionnelle. Il n’hésite pour cela pas à répéter les conseils donner dans Guérir et Anticancer sur les médecines alternatives, la relaxation, les relations avec les proches et l’alimentation anticancer. Mais ce n’est pas tout, au moyen de son livre, il pousse également un coup de gueule envers l’importance de l’argent également présente dans le milieu médical et il nous rappelle l’impact de l’écologie sur la santé humaine. C’est une réelle prise de conscience que le monde doit avoir !
Ce livre est donc bel et bien à conseiller, et pas uniquement à des personnes souffrantes d’un cancer. C’est une belle leçon de vie, à la fois émouvante et intime que nous livre David Servan-Schreiber dans ce qui est devenu son dernier livre.
SERVAN-SCHREIBER David : On peut se dire au revoir plusieurs fois, Robert Laffont
Vanille Bailly