0 00 11 min 15 ans 1065

Cette année, le net bourlingue dans le Luxembourg et s’arrête les 10, 11 et 12 juillet à Hotton (non loin de Marche-en-Famenne) au Festival LaSemo, le premier festival durable en Communauté Française.

En effet, l’ASBL Squid, qui organise ce rendez-vous pour la deuxième année consécutive, entend bien faire venir quelque 10 000 personnes sur les bords de l’Ourthe admirer des groupes tels que La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback, Marcel et son Orchestre, Moriarty, Zita Swoon, Suarez et bien d’autres sur le thème très actuel du développement durable, et ce, à travers trois aspects : écologique, économique et social.

L’aspect écologique sera présent avec l’utilisation de matériels écologiques tels que des gobelets réutilisables pour diminuer la quantité de déchets (surtout plastiques), l’utilisation de toilettes sèches avec des copeaux de bois qui seront mélangés aux déjections et compostés pendant deux années afin de pouvoir fertiliser des champs avec des produits non-chimiques. Le transport écologiquement responsable sera également mis en avant par le souhait des organisateurs de voir les festivaliers converger vers L’ile de l’Oneux (cadre du festival) soit via les transports en commun comme le train ( une surprise attend d’ailleurs les personnes optant pour cette solution) soit via le covoiturage. Une navette gratuite sera mise à disposition depuis la gare. Enfin, dernière info concernant l’écologie, le tri est bien entendu de rigueur.

L’aspect économique sera, quant à lui, axé sur l’achat de provisions auprès de producteurs locaux. La nourriture proviendra d’artisans d’Hotton et la bière sera la « Fantôme », produite dans un village avoisinant, que nous goûterons afin d’être au cœur même de l’événement. L’économiquement viable est aussi un maître-mot car ce festival est présent et compte bien le rester. Pour les festivaliers, l’économie passera par des billets abordables pour un événement de ce genre.

L’aspect social sera également de la partie. Des artistes de rue, jongleurs et acrobates, viendront égayer les badauds au milieu même de la plaine et du camping. La convivialité autour du petit déjeuner proposé à prix démocratique sera encouragée. Et, pour être en accord avec l’esprit du festival, les organisateurs nous assurent que les artistes sont eux-mêmes engagés philosophiquement et socialement dans le message écologiquement responsable. Nous n’espérons donc ne pas voir de groupes arriver en Hummer libérant 30 L de plombs tous les 100 kilomètres. Le festival privilégiera aussi l’accès aux personnes à mobilité réduite par l’installation de plates-formes adéquates et d’un suivi des bénévoles !

Si le développement durable vous concerne, si la fête au milieu d’artistes déchaînés vous tente, n’hésitez pas, rejoignez-nous à Hotton pour LaSemo, des places sont encore disponibles sur http://www.lasemo.be !

Et encore à tous et à toutes bonne rentrée des festivals !

Pour LeBourlingueurdu.net,Matthieu et Loïc.

Jour 1, il faut de tout pour faire un monde …

L’installation des tentes faites (terrain marécageux et éloigné, on est au bon endroit ?), les pass-presse obtenus, nous nous dirigeons vers le bar.
Plus de deux heures d’attente, plus le montage et les accréditations, tout ça donne soif !
Nous traversons au rythme de Suarez l’île d’Oneux, direction le stand VIP pour les rafraîchissements.

Suarez, justement, et leur musique world pop bouge les quelques festivaliers déjà présents. Tout cela grâce à quelques reprises sympathiques dont nous retiendrons surtout la reprise de « La non-demande en mariage » de Georges Brassens. Un joli concert jusqu’à être éjecté par les organisateurs, timing oblige !

Mais quittons nos amis malgaches (originaires de Madagascar) et attardons-nous devant l’entrée où une fanfare de nanas folles à lier s’époumonent pour le plaisir des files d’attentes du public : Tarabisko !
Costumes ringards, cuivres en folie, grimaces et pêche d’enfer pour ces dames pleines de talents !
Quelle ambiance !

Entre-temps, les festivaliers envahissent le site, goûtent aux joies du gobelet unique pour le festival, la bière « fantôme » du cru, les toilettes à copeaux, sorte de litière pour humains naturelle et autres trouvailles écologiques qui font la force de la Semo.

La fanfare de Hotton sur la scène centrale amuse les premiers spectateurs revenus du camping : l’ambiance est au beau fixe. Mais Moriarty, pourtant excellent, rendort une ambiance chèrement gagnée par ces prédécesseurs par leur rythme lent quoique irréprochable..

Près de deux heures que les festivaliers ont pris possession de l’île que le premier problème majeur va se présenter : plus de jetons ! Près d’une heure d’attente ne découragera pas la foule, heureusement.
Le problème sera réglé pour le vendredi et un ajout de jetons pour le samedi résoudra tous les soucis.

Dans un coin du site, Les Bermuda Brass Band enchaîne leurs tubes cuivrés et déchaîne une partie de la foule qui les maudira quelques heures plus tard quand ils joueront autour des tentes vers 3h du matin ! (la nuit fut dure)

Enchaînons, et retrouvons Daan sur la scène principale pour un show millimétré et parfait. Costard, lunettes noires, voix suave et musique entraînante. Le succès est au rendez-vous, le public est bien présent, bien que Daan ne conquière pas tout le monde avec son dernier album d’un genre fort différent de ces précédents morceaux.

La Semo 2009 est définitivement bien lancée

La soirée pousse déjà vers la fin, mais heureusement l’orga a dépêché pour enflammer la piste le reste de la nuit, Cozzy Mozzy, DJ attitré du Milano ou du Dirty Dancing de Bruxelles. Débutant sur un set électro inspiré d’ « Assassins de la police » de NTM, Cozzy a conquis son public en moins de deux au son de ses platines.

Jour 2, un samedi sold-out, musicalement riche !

Débriefing : l’ambiance est au rendez-vous, les festivaliers heureux, le coin VIP est accueillant, les bénévoles sympathiques, le projet développement durable est un franc succès ; la répétition générale du vendredi est réussie ! L’île attend au moins le double de personnes pour cette journée du samedi.

Le premier groupe, est inconnu au bataillon. Normal ! Ils ont gagné un concours leur permettant d’assurer le démarrage de la journée. Leur nom : Waka !
Rythme salsa, latino, ska et la voie mélodieuse de la chanteuse annoncent un bel avenir aux jeunes de Waka.

Photo 5 La journée continue sereinement avec Les Caricoles et les Noces de Zinc, un chanteur djembefola (joueur de djembé) et une accordéoniste déchaînée pour des rythmes dansants, festifs finiront de chauffer le public maintenant en masse sur le site !

Photo 6 – Photo 7 Le public est plus diversifié que la veille, autant de jeunes enfants que de personnes âgées ou à mobilité réduite, bien encadrées, les jeunes fêtards ou encore un monde alternatif ont rejoint la Semo.
La suite des évènements se déroulera sur la scène secondaire où le Rythme des Fourmis, percussionnistes fous déchaîneront les décibels et les rythmes endiablés pour le plus grand bonheur des spectateurs !

Photo 8 L’’heure est venue de s’attarder un peu sur Jean-Jean, présentateur longiligne et timbré du festival. Acteur de théâtre, il incarne un personnage fou, geek, pantalon au-dessus de la taille, toujours à l’affût du meilleur slogan, de la bonne plaisanterie ou des danses ringardes qui amuseront le public tout le week-end !
Chapeau l’artiste !

Photo 9 Pendant que la journée passe, Too Much & The White Nots et leur look original préparent, aux derniers sons des fourmis, leur représentation qui s’annonce énorme !
A l’effigie d’un Bambi et un nain en plastique trônant au devant de la scène, nous rentrons dans un univers musical fait d’instruments classiques et kitch qui rattraperont le manque d’originalité d’un chant quoique folk, mais trop lancinant et banal.

Photo 10 – Photo 11 – Photo 12 – Photo 13 – Photo 14 S’ensuivra BaliMurphy, dans le style Louise Attaque et Noir Désir, et finalement, fort personnel. Les 5 beaux gosses de BaliMurphy vont conquérir leur public à l’assaut de nombreux instruments aussi divers que variés. (ndla : à voir : le clip de « On n’arrête pas le progrès » et son animation Far West !)
Grâce à eux, l’ambiance est surchauffée, les gens s’amassent, la Rue Ketanou approche …
Citons tout de même BaliMurphy : « Un bon festival est un festival où nous partons après le public ! »

Photo 15 – Photo 16 – Photo 17 Avant la star du jour, une autre star apparaît sur scène : Emilie Loizeau et son chant lancinant et son énergie inégalable sur scène. On aime ou on n’aime pas, de notre côté on n’aime pas : trop lent, trop lancinant, trop ennuyeux malgré une énergie folle donnée par l’interprète et son univers féerique.
Maintenant son succès ne s’est pas démenti et c’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Photo 18 La Rue Ketanou ! Un grand retour en Belgique, et un public rien que pour lui ce samedi soir !
Les groupes précédents ont chauffé un public pourtant tout acquis à La Rue Ketanou. Les slams sont endiablés, les gens se poussent dans tous les sens, les premiers rangs sont pressés par une masse survoltée, les gens dansent, sautent, … Le concert sera fantastique !

(Malgré tout, une révision obligatoire sur la Belgique, messieurs, la Flamandie n’existe pas !)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *